Sauvegarde RP, accouchement en Orléanais

(Pdt le mariage d'Yla et Rhan)

NEB

Se frayant un passage entre les invités, toujours selon la tactique précédemment expliquée, la Malemort parvient à rejoindre les mariés. Génée par des douleurs dans l'estomac, qu'elle met sur le compte d'un jeune journallier et ses reins qui la font cruellement souffrir, elle tâche de sourrire cependant.

Toutes mes félicitations aux Vicomtes d'Avize, Barons de Bois Commun et de que sais-je encore... Puisse vostre union ... moment d'hésitation... comment dire "puissiez-vous souffrir le plus tard possible vu que de toutes façons vous souffrirez, serez déçus, amers et trahis car le mariage n'est rien d'autre qu'une vaste bouffonnerie destinée à perpétuer la race humaine en un semblant de sacrement amoureux basé sur l'éphémère attirance physique que l'église doit sacraliser pour exister et opprimer les masses afin d'assoir son pouvoir" ? Nan... pas très urbain comme vœux nuptiaux ça... Puissiez vous ... hum... enfin faites de votre mieux pour être heureux, vous supporter et ne jamais regretter cet instant de liesse et que personne ne pensent jamais que Sylvestre ait commandité l'assassinat d'Orléans aussi ... euh.... là il devient urgent de changer de registre... je vous fait déposer une vingtaine de tonneaux de prune, pour vos caves...

Claquant alors des doigts, d'un geste assuré et souvent répété, deux pages en tenue Malemortienne de représentation, pourpoint noir arborant fiérement le croissant d'argent, coiffe emplumée et galon d'argent aux manches, font leur apparition, chacun chargé d'un coffret en bois précieux finement ciselé de motifs floraux, d'arabesques aériennes, d'incrustation de joyaux étincelants...
Pour le Vicomte, deux coupes d'argent, afin que vous goutiez ensemble aux vins les plus raffinés et que l'ivresse nuptiale se marrie à l'ivresse terrestre.

Pour la Vicomtesse, trois flacons... dans le premier, une huille parfumée dont usent les épouses des sultans dans leurs quartiers que l'on nomme "harem" je crois... Vous en apprécierez l'usage je crois, le second... un onguent de ma composition, il concerne à la peau sa jeunesse et son éclat... Le troisiéme est ... *floc*


Avant que d'avoir pu expliquer à la nouvelle épouse qu'elle lui offrait du bromhure, afin de se garantir la fidélité de son mari, un "floc" vient interrompre la Malemort qui demeurre bouche bée, n'osant croire au coup du sort qui vient, si malencontreusement, de se produire. Un coup du sort formant une belle flaque aux pieds du couple Vicomtal, humectant les jupes matrimoniale de la Vicomtesse... Une seconde, la Malemort, prise de lucidité, se prit à se demander si la Dragonne Champenoise n'allait pas la trucider sur place, une seconde seulement car en suite, par un bel élan de Dame Nature une contraction vint étreindre dans implacaple étaut la Chieuse comtale qui ne pu que s'agripper pour ne pas choir.

YLA

Oh des trucs de beauté, la Malemort avait visé juste pour le cadeau de mariage de la vicomtesse champenoise. Elle allait contourner l'énorme ventre pour remercier Nebisa quand soudain...



*floc*



Elle baissa les yeux vers le sol, constatant l'inondation que sa robe était en train d'éponger. D'un geste preste, elle releva le premier jupon, le plus cher, histoire d'épargner le plus sa mise.

Femme enceinte + flaque d'eau = gros problème à l'horizon. Et de beugler dans la salle :

Un médicaaaaaaaaaaaaaastre ! Vite !

Pff, encore un chieur au Royaume de France, ça se reproduit bien ces bêtes là. Les domestiques commencèrent à s'affoler tandis que la rumeur de l'évènement se propageait parmi les invités. Quelques ordres brefs, de l'eau bouilli, de quoi accoucher la Malemort, à laquelle Ylalang s'adressa.

C'est urgent au point que vous deviez accoucher dans la grande salle ou on peut envisager un repli dans une pièce plus intime ?

RHAN

Au tour de la limousine Malemort de s'anvancer vers eux, reconnaissable à sa silhouette gonflée sur le devant qui marquait sa grossesse déjà bien avancée. Le vicomte sourit à son discours, qui même s'il n'était pas des plus optimistes prêtait à sourire. Dieu merci, il n'en était pas encore au point qu'elle évoquait. Enfin puisqu'ils venaient de se marier, il valait peut-être mieux aussi.



Quelques tonneaux de prunes... Le vicomte ne trouvait rien à redire à ceci et appréciait fort le alcools du limousin, que ce soit la violette ou la prune. Il ne se serait pas allé à faire des comparaisons pour ne froisser personne, mais il fallait avouer que les deux étaient fort bons.



Puis vinrent les pages malemortiens. Ils avaient de l'allure dans leurs tenues noires profond et argenté lunaire. Peut-être serait-ce encore plus théatrale, si elle arrivait à se procurer quelques uns de ces serviteurs noirs venus de la lointaine Afrique et qui se vendaient à prix d'or en ces contrées septentrionales.



Il prit les coupes qu'on lui tendait, esssayant d'estimer leur poids.. de belles pièces d'argent massif. Fort beau présent qui allait à merveille avec les coupes. Il attendait donc la fin de la petite présentation de la comtesse de Ségur pour la remercier de ses précieux quand un accident fort inhabituel troubla le déroulement normal des opérations.



Tout d'un coup quelque chose semblait avoir céder et déversait du liquide à terre aux pieds de la limousine et des mariés qui étaient fort proche de cette dernière. Le baron mit un temps à comprendre. Avait-elle sous ses jupons un tonnelets d'eau de prune qui venaient de céder? C'était fort intriguant et il regarda avec interrogation la Malemort, jusqu'à ce que le cri de son épouse ne le mette sur la bonne piste. Il tenta quand même de glisser discrètement à son épouse:

Tu ne crois pas plutôt qu'elle avait une outre d'eau de vie pas étanche sous ses robes?

Puis il resta là les bras ballants, ne sachant que faire. ce n'était pas vraiment son domaine de prédilection et surement son épouse serait bien mieux faire que lui. Il fallait donc mieux lui laisser le contrôle des opérations. Allait-elle accoucher maintenant? Ou avaient-ils quelques instants encore?

Il y a des chambres à côtés, et vu le nombre d'invités toutes ont été bien préparées avec des linges propres, si vous voulez la conduire ailleurs.

NEB

Bordel... bordel.... bordel... Saleté de grossesse qui fait *censure*... Je veux pas ! Je veux pas ! Il est hors de question que j'accouche ! J'accoucherai à Ségur dans un mois et pas avant ! Je vais me retenir ! Ce n'est rien, une fausse alerte ! Tout va bien ! C'est juste passager...

Comme pour contredire ces résolutions, une nouvelle contraction vient traverser la Malemort qui s'agrippe au bras musclé du nouveau marié, serrant au rythme de la contraction tandis qu'elle grogne, telle la louve aux abois prête à se jeter sur le gigot qu'on lui ajoute sous le nez.

Je... je crois que ... finalement... je vais peut être... un peu... accoucher... maintenant... Vous... avez invité un médicastre par hasard ? Je... je crois que... ça va ... être rapide...

Pourquoi ? Pourquoi avec le nombre de ses accouchements elle n'avait jamais, pas une fois, put accoucher dans son lit sous la tutelle vigilente d'un médicastre ? Pourquoi ? De toute façon, il fallait bien que cette tare, cette grossesse honteuse vienne gâcher une fois de plus son existence un jour ou elle aurait pu prendre du plaisir et se divertir librement... Ce n'était pas assez d'avoir échoué à faire passer ce fruit pourri de bâtard borgne sans qu'en plus elle doive dés ce jour, alors même qu'elle n'avait encore décidé de ce qu'elle en ferait... l'oublier sur le parvis d'une église, le jeter dans un fossé ou... le décrêter "Le Ray" ? Au delà de ça... comment affronter ce visage sorti de ses entrailles, incarnant les nuits et les cauchemards de ces derniers mois ?

Bordel... S'efforçant de prendre un ton mondain, digne du Louvre ...
Sylvestre... avez vous déjà envisagé la carriére de ventriére ?

YLA

Surtout, rester aussi calme que possible pour ne paniquer personne. Tout allait bien, tout était sous contrôle. Enfin presque...

Vous avez de la chance, j'ai déjà accouché des femmes... Je ne vaux pas un médicastre, mais on va se débrouiller. Bon allez, allongez vous sur la table, on va vérifier ça tout de suite.

Et d'aider la Malemort à s'allonger après que les domestiques eurent débarrassé la table nuptiale, tout en les pressant pour des onguents contenus dans ses malles, son eau chaude, un petit couteau, des aiguilles, du fil de soie, un bassin contenant des braises pour la secondine, et des choses plus étranges comme du beurre fondu, du miel et du jus de poireau.

La vicomtesse était un peu livide quand même, elle n'avait pas prévu de jouer les sage-femmes le jour de ses noces. Elle souleva les jupes de la Comtesse pour un rapide topo de la situation. Cela ne lui prit pas longtemps, et elle sembla un peu paniquée quand elle releva la tête.

Bon euh ... Rhân, fais sortir la gente masculine et les esprits sensibles je te prie... On aura pas le temps de l'amener à une chambre.

Puis d'un ton aussi dégagé que possible à la Malemort :

Bon, alors il ou elle sera brun... Et il semblerait qu'il soit pressé, avec un peu de chance, vous pourrez même profiter du bal.

Mais pourquoi elle racontait ça ?? Après s'être enduite les mains d'huile de sauge pour faciliter les éventuelles manipulations, Ylalang en posa une sur le ventre de la Malemort pour guetter la prochaine contraction, qui ne tarda guère !

En avant Marche ! Poussez !

NEB

Prendre du recul... voilà la solution... La Malemort imaginait déjà le retour des invités de la noce et leur réponse quand on leur demanderait "c'était bien le mariage ?" et qu'ils répondraient "Magnifique, surtout les cuisses de la Malemort"... Pourquoi fallait-il toujours qu'elle se retrouve dans ces situations là ? Maudit soit cet utérus !
Qu... Quoi ? Mais comment ça brun ? Je ne vais pas accoucher sur une table devant une centaine de spectateurs ? Et ma pudeur ?

Oui, la panique fait dire des inepties, elle est aussi pudique que chaste, c'est dire ! En attendant, un nouveau raffle gonfle son ventre tandis qu'elle grogne sourdement, renonçant pour l'heure à toute volonté devant les impératifs de Dame Nature... pousser... pousser... ça va passer... il faut pousser...

Je déteste ma vie... je déteste ma vie... Bordel de gniard ... Des chêvres... je vais adopter des chêvres... au moins, on peut les mettre à la broche...RAAAAAAAAAAARRRRGHHH !!!

Se tournant vers les pages bouches bées, ne sachant que faire ou dire.

ET LE PREMIER QUI REGARDE, JE LUI FAIS BOUFFER MON PLACENTA !!!!

RHAN

Accoucher maintenant? Drôle de cadeau de noce quand même que la Malemort allait encore sortir. Et pas franchement prévu ni vraiment dans l'ambiance du mariage. Le baron était quelque peu troublé sans savoir quoi faire, ainsi qu'un peu frustré de se voir raccourcir un peu le banquet pour cause de naissance inopinée. Il rattraperait après heureusement et après tout une naissance était une bonne nouvelle comme un mariage généralement. Heureusement que sa femme avait prit les choses en main et semblait quoi faire. Il décida de lui obéir sans trop discuter puisqu'il ne saurait sans doute pas faire mieux.


On ne peut vraiment pas la transporter ailleurs? Il ne peut pas attendre le bébé? Même 2 minutes? je la porte si tu veux...


Dernières tentatives pour garder la salle du festin à eux et profiter du banquet mais devant les dénégations de son épouse, il comprit qu'il n'y avait vraiment rien à faire. A regret il se leva donc et prit sa coupe et son assiette.



Où donc aller? Il fallait un endroit avec de la place pour accueillir tout ceux qui ne pourraient rester ici et voudraient manger. Heureusement qu'il faisait beau dehors et un coup d'œil à travers une fenètre le convainquit de s'installer dans la cour du château.

Il faudrait demander aux invités d'inviter au déménagement, ce qui n'était guère poli, mais au vu de la situation... il s'adressa donc à ceux-ci en ces termes :
Bien, en attendant de pouvoir revenir ici, je vous convie donc à venir continuer de festoyer dans la cour du château. Si vous pouviez emporter avec vous quelques petites choses, nous pourrions ne pas mourir de faim, ni périr de soif.

Déjà il ordonnait également aux serviteurs de démonter les tables pour les dresser dans la cour du château. Ceux-ci feraient également d'autres allers-retours pour ramener les tonneaux et tout ce que le premier voyage n'avait pas pu emmener. Après tout ce n'était que des serviteurs et pas ce qu'on pouvait appeler décemment des membres de la gente masculine et qu'ils voient la comtesse importait peu.



Le déplacement fut assez rapide et le baron invita ses convives à continuer le repas. Mais curieux de savoir ce qu'il se passait dans la salle et ne sachant si son rôle de maitre de maison lui commandait d'être ici ou en haut, il se décida rapidement de remonter dans la grande salle pour voir comment la situation évoluait.

Il y entra donc silencieusement, juste quelques bruits pour qu'on le remarque et se tint à bonne distance de la comtesse pour ne pas gêner tout en essayant d'interroger du regard son épouse pour savoir ce qu'il se passait, s'il était arrivé, si tout se passait bien..

yla

Et déjà la Vicomtesse ne prêtait plus attention aux bruits des tables qu'on démontait. Le brouhaha des invités se calmait petit à petit tandis qu'ils s'installaient dans les jardins, laissant un peu d'intimité au Grand Chambellan pour accoucher.

Ah un peu de calme...

ET LE PREMIER QUI REGARDE, JE LUI FAIS BOUFFER MON PLACENTA !!!!

Ou pas en fait...

Bon allez Marche, visualisez donc ces satanées chêvres ! Allez ! Imaginez que vous les plantez en broche ! Mettez-y tout ce que vous avez !

La vicomtesse ne savait pas si la visualisation mentale de caprins pouvait aider, mais elle n'avait eu que cette idée en tête. D'ailleurs cela semblait fonctionner. Hop, la tête, ça c'était fait. Un peu de beurre fondu pour faciliter la suite de l'extraction tandis que la contraction se calmait, et que la Malemort respirait un peu.



Une frêle servante que la vicomtesse, et qui s'appelait Sydney, ou Sidenée, question d'accent, vint aider Ylalang pour tourner les épaules du bébé et faciliter le passage.

Extraction Sydney !*

Et une nouvelle contraction, il n'y en avait plus pour très longtemps.

Allez on pousse, on pousse ! Imaginez...

La vicomtesse eut un grand blanc, qu'est ce qui pouvait motiver la Malemort à pousser ? Puis soudain, l'inspiration!


Imaginez que vous faites sur la tête à Dragonet !


Oui, réference à Alias, on fait ce qu'on peut.

ENB

Drago ? Il est là Drago ?

Et la Malemort de tourner la tête à droite ou à gauche, sans comprendre pourquoi Yla parle de son ancien amant...

C'est pas le pére hein ! Et RAAAAAAAAAAAAH ! Mais c'est un joueur de soule que j'expulse ? Elles font trois coudées ces satanées épaules ????

C'est que ça fait mal ces choses là quand ça sort, non pas que la création lui fut plus plaisante d'ailleurs, mais elle se serait bien passé d'un démoulage publique sur une table... bon... à priori, la tête était passée... restait les épaules... parce que forcément, ça a des épaules ces trucs là... comme si ça suffisait pas de devoir pousser, pousser, pousser... fallait encore se faire déchirer pour libérer la masse flasque et visqueuse d'un petit parasyte allant vous pomper littéralement pendant des mois...



Face à cette perpective, comment ne pas reporter son affection sur ce noble animal qu'est la chévre ?


La tête commençant à lui tourner, suffoquant à moitié et peinant à récupérer son souffle, la Malemort haléte péniblement avant d'aviser un des pages de sa suite, baillant aux corneilles, le cou plié vers le plaffond pour ne point risquer l'ingestion placentaire précédemment citée...



Ioustone ! On a un probléme !!! Approches donc, bougre d'âne et éventes moi ! ET NE REGARDES PAS !!!!



Le dit Ioustone, il est anglois le page, s'avance donc, blémissant à la vue de sa maitresse si "ouverte" et suante, sanguinolente même et carrément effrayante avec ce petit crane lui surgissant de.... de son comtal... enfin d'un endroit que même en pensée il n'oserait nommer, des fois que la Chieuse, un peu sorciére sur le bord, ne le sache et ne le chatie en conséquence...

belialith

C'est à quel moment que le superbe buffet s'est transformé en boucherie ? La Blonde tout à son engloutissement le plus complet de la boustifaille se rendit compte que quelque chose clochait quand certains invités quittèrent la salle en emportant à manger. Et là, tu te dis que ça cloche - si, si, je te jure - Et ça commence sérieux à carillonner quand la Malemort se retrouve jupes retroussées et cuisses écartées avec la Vicomtesse d'Avize devant elle. Elle est belle la Noblesse ! Y a pas de raison, elle aussi, elle veut jouer ! Pas le premier accouchement qu'elle voit, bon d'accord, elle, c'était plus les mises à bas des juments de l'élevage de percherons de son père, et loin d'elle l'envie de comparer la Malemort à une jument.. Bref, on s'écarte là !



La jeune fille se leva de la table et s'approcha du dénommé Iouston puis posant une main compatissante sur son épaule avant de s'essuyer discrètement la main sur sa veste, elle lui colla un taquet du plat de la main dans le plexus pour qu'il dégage. Affaire de bonnes femmes, ne lui en déplaise .. à elle ! De constater que c'est une bonne femme. La Blonde qui attrape son mouchoir en dentelle alençonnaise et en tamponne le front nébisien, avant de se retourner pour attraper la coiffe rigide de Georgette, hallucinée de voir sa protégée faire autre chose que baffrer - ça vous en bouche en coin à vous aussi hein ?! - et en profiter pour éventer la Malemort. Avant de sourire à la Vicomtesse d'Avize et de lancer taquine.


Mes sincères félicitations, Vicomtesse, décidément, il sera dit que quelque soit la situation, protocole ou pas, je ne pourrais vous serrer dans mes bras. Mais le coeur y est.



Eventant un peu plus la Malemort, la jeune fille se pencha vers elle pour l'éponger encore un peu.



Vous aimez les chèvres ? Moi je les adore ! Roties avec des fruits confits ! Ou bien alors mieux le lait de chèvre ! C'est bon c'te cochonnerie ! C'est sur que c'est pas un chiard qui va nous faire du lait, mais bon, en même temps si vous le sortez pas, on saura pas ce qu'il sait faire.

neb


C'est une Malemort à bout de souffle qui se plonge dans la contemplation du plaffond, prise de tremblements alors même qu'elle est en sueur, tandis que Mére Nature poursuit son oeuvre et l'extraction de parasyte la phagocytant depuis huit mois, la Chieuse préférée des François se sent comme happée hors d'elle même...


Huit mois ... huit mois depuis la nuit fatigue ou ce fruit flétri fut conçu, dans le sang, la violence et la haine... Huit mois à dissimuler sa honte et sa souffrance, arguant un dueil lui étant indifférent pour voiler pudiquement son état, délivrée part le sort d'un époux devenu odieux et pouvant potentiellement faire voler en éclat ce pourquoi elle luttait depuis tant d'années... cette menace envollée, l'échec de l'avortement était passé au second plan, et ce malgré l'absence d'élan maternel qu'elle ressentait pour l'incarnation de ses plus noirs abysses... Huit mois et enfin... bientôt... le point final... la délivrance n'aurait jamais si bien portée son nom.... bientôt... ultime revanche... le nom des Malemort allait encore s'étendre... le nom des Malemort Le Ray... Personne ne pourrait jamais porter la preuve de son mensonge... Personne...


Nouvelle onde de douleur, la contraction arrive, déferlante raffale... pousser... pousser... si cette fois les épaules ne sont pas passées... autant l'ouvrir directement ...


Son attention se porte alors vers la blondinette venue profiter du spectable... aprés on dira pas que les Vicomtes d'Avize n'ont pas offert à leurs invités une noce comme jamais on en avait vu... De son ton mondain préféré, rendu légèremment haché par l'essouflement et rauque par les cris...

Le... le lait d'anesse est excellent pour la peau savez-vous ? Chez les Averoesistes, les femmes se baignent pour conservers l'éclat de leur teint... Oui je sais, aucun rapport mais j'accouche quand même, un peu d'indulgence... Sylvestre ? Trés chére, en voyez vous le bout ?

Puis... marmonnant...

Prune... J'ai envie de prune ? Quelqu'un à de la prune ?

neb

Un banquet qui se transformait en salle d'accouchement, puis maintenant en salon de thé, conversation mondaine sur le lait d'anesse ou bien la meilleure façon d'accomoder la chèvre.



Puis qui c'est qui se tapait le boulot d'extraction, à part la mère, c'était bibi !



La nouvelle contraction fut efficace, et les épaules passèrent enfin. Le plus gros était fait maintenant. Une servante vint envelopper le fruit maudit des entrailles malemoriennes.



La vicomtesse annonça alors :



C'est un garçon !



Tandis que celui-ci poussait son premier cri, le fil de soie était enroulé autour du cordon 3 doigts au delà du nombril. La vicomtesse attendit quelques secondes le temps que le sang cesse de battre, et coupa le cordon entre l'enfant et la mère.


Maintenant au tour de la secondine, cela ne sera plus très long... Poussez dès que vous en aurez l'envie.



La servante amenait alors le nouveau-né près de la mère.