Si on lui avait dit que cela se finirait ainsi, à coup sur la Malemort ne l'aurait pas cru. Voilà deux jours qu'elle était rentré au château et que la demoiselle restait enfermée le plus possible, ses seules sorties... Aller rejoindre son bureau pour s'enfermer dedans.
Deux jours maintenant qu’elle avait claqué la porte de son... bureau, deux jours, qu’elle avait reprit la route et qu’elle ne voulait plus le voir. Il l’avait blessé mais surtout humilié… peut-être sans s’en rendre compte, certes, mais quand même. Oui il est vrai que parfois la malemort est énervante dans ses comportements… Mais personne ne peut lui demander de changer… Il suffit de l’accepter comme elle a toujours été.
Aujourd’hui la jeune Malemort s’était allé au réconfort de la nourrice. Elle venait de perdre quelques années mais pour sur cela lui faisait du bien. La, plus très jeune, nourrice était entrain de lui brosser les cheveux qui avaient bien poussé.
Ainsi la Malemort sentait son cœur à nouveau fragilisé, elle avait voulu être trop gentille encore, et à nouveau elle venait d’être déçue… mais cette fois cela était différent… cette fois cela ne venait pas d’elle… du moins pas exclusivement d’elle enfin surtout de sa peur. Mais cela était ainsi, peut-être était-il l’heure d’enfin tourner la page depuis le temps…
Elisa regardait son reflet dans le miroir de sa coiffeuse, ses yeux étaient encore un peu rougit, mais surtout cernés. Est-ce que c’est cela grandir ? Souffrir pour lui, souffrir pour eux alors que tout pourrait être simple.
Finalement pour Elisa, sa devise, Florebo quocumque ferar, était de plus en plus dur à tenir.