Arrivée du Comte de Turenne

Nombre de messages : 61 Date d'inscription : 07/01/2007

La route n'avait pas été longue depuis Turenne jusqu'à Ségur, les 2 Comtés étant voisins. Il avait fallu à peine quelques heures au Comte et à sa suite pour faire les quelques lieues les amenant à l'entrée du domaine de Nebisa.

Monté sur son étalon noir favori, Aldebbarant, Nico tenait fermement les rênes d'une main gantée de velours, alors que l'autre reposait sur le pommeau d'argent de son épée. Une escorte composée d'une dizaine de soldats de la garnison de Turenne, menée par son écuyer, entourait un chariot lourdement chargé, contenant un nombre impressionant de caisses et de malles. Encore une fois, le Comte n'avait su faire dans la sobriété... Un page fermait la marche, menant un lourd palefroi, que le Comte monterait lors des joutes.

Arrivé devant la grille gardée, Nico stoppa sa monture qui broncha pour la forme mais la poigne du cavalier la maintenait sous contrôle. D'un regard, Nico jaugea les 2 sentinelles et leur dit d'aller annoncer à qui de droit l'arrivée du Comte de Turenne et de sa suite.

Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 05/01/2007

Votre Grandeur ! Soyez le bienvenue à Ségur ! Vous et votre suite... Sa Grandeur... pas vous non... l'autre... l'autre Grandeur... euh... la Comtesse... Dame Nebisa, finie de se préparer . Je ne doute pas qu'elle descende au plus vite maintenant mais en attendant j'ai l'honneur de vous acceuillir !

Henry descend jusqu'au Comte

Les premiers invités sont déjà arrivés, si Monseigneur veut bien me suivre jusqu'au salon de réception , il lui sera servi de quoi patienter jusqu'à l'apparition de la Comtesse...

Elle va bien finir un jour de se préparer... songe Henry qui entre les préparatifs de la fête et l'acceuil des invités se sent à bout de nerfs...

Monsiegneur... je crois que les jeunes enfants de Dame Nebisa logent chez vous actuellement.. Puis je demander des nouvelles de Monsieur Louis et des Damoiselles Louise et Lunedor ? Et... rougit de Damoiselle Clémence aussi...

Nombre de messages : 61 Date d'inscription : 07/01/2007

Juché sur Aldebbarant, Nico voit venir vers lui Henry, l'air affairé comme d'habitude. Il lui sourit aimablement, plaignant le pauvre homme...

Bonjour, Henry. Merci de votre accueil ! Je ne suis nullement surpris que la Comtesse ne soit pas prête. Je la connais suffisamment pour savoir que cela lui ait habituel. Ne vous inquiétez donc pas... j'attendrai avec les autres convives. Nous ferons ainsi connaissance.

Par contre, pourriez-vous me dire quand nous devons nous changer et paraître déguisés ? J'avoue n'avoir prêté qu'une attention minime à ce détail...

Sourit ironiquement à la dernière demande du majordome de Nebisa.

Vous croyez bien, Henry. Le petit monsieur se porte comme un charme et s'intéresse déjà fort aux chevaux et aux armes. Nous en ferons assurément un fier chevalier. Quant aux demoiselles, elles font tourner les femmes de chambre de Brassac en bourrique, toujours à fureter partout. Ils vont donc parfaitement bien et ils ont fort grandi.
Clémence va bien aussi, rassurez-vous. Mon intendant, Guillaume, veille sur elle comme sa fille et personne ne peut l'approcher de près ou de loin sans qu'il soit dans les parages pour surveiller l'insolent qui oserait lui conter fleurette. Ce séjour à Brassac lui fait un bien fou, vous la verrez revenir en pleine forme, j'en suis certain.

Allons, assez bavardé ! Menez-moi à ce salon de réception que je salue les autres convives. La route m'a donné soif.

D'une légère pression des genoux, Nico remet Aldebbarant en marche et, au pas, afin de permettre à Henry d'avoir quelques longueurs d'avance, se dirige vers le château, sa suite lui emboîtant le pas.

Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 05/01/2007

A le mention d'un Guillaume qui tourne autour de la douce Clémence, Henry fronce les sourcils puis s'apaise et sourrit d'un air béat, et un peu niais il faut bien le dire avant de se resaisir pour accompagner le comte jusqu'à l'entrée.

Je suis heureux de savoir que les enfants Malemort se portent bien, Monsieur Louis est un sacré bonhomme je dois dire ! Plus sage que Monsieur Barahir bien sur mais...il eut été dur de faire plus pén...espiégle que ce jeune garçon là ! Et les jeunes damoiselles ressemblent tellement à leur auguste mére qu'il est étonnant de savoir vos femems de chambres encore en état d'assurer leur service...Hum... se disant qu'il est peut être allé un peu trop loin dans ces confidences Henry se reprend...Le domaine est bien calme depuis que... Euh... ils seront bientôt de retour je présume...

On ne saurait dire si le soupir qu'il pousse est de déception ou de hate mais les voici à la porte. Henry se redresse.

Laissez moi vous accompagner jusqu'a la salle de réception, le baron de Delle, déjà s'y trouve et vous pourrez gouter quelques une des liqueurs placées là par mes soins afin de rendre l'attente plus supportable. Pour les costumes Messire, ils seront endossés sur le coup des vingt heures . Jusque là, les invités iront à visage découverts !

Nombre de messages : 61 Date d'inscription : 07/01/2007

Fort bien, Henri. Je vous remercie pour ces renseignements.
Je vous fais confiance pour vous assurer que ma monture et ma suite sont correctement installées.

Nombre de messages : 61 Date d'inscription : 07/01/2007

[Beaucoup, beaucoup, beaucoup plus tard]

Cela faisait bien longtemps que le Comte n'était venu à Ségur. Entre les absences de sa cousine et les siennes propres, cela n'avait été guère possible de faire autrement. Pourtant, là, l'occasion s'y prêtait et il se rendait à l'invitation reçue avec un contentement non feint. Avec un peu de chance, l'ensemble de la famille serait réuni. Ce qui n'était pas arrivé depuis... euh... depuis des années. Etait-il le seul à se soucier du sort et de l'avenir de ses jeunes cousins ou bien les autres dinosaures de la Maison Arduilet-Malemort-Brassac sentaient-ils aussi de lourds nuages s'amonceler au-dessus des têtes encore juvéniles de leurs rejetons. Rehaël, déjà, avait rejoint son noble père auprès d'Aristote et celui-ci seul savait qui allait suivre encore...

Chassant ses tristes pensées aussi loin que possible, le Comte s'adossa encore plus confortablement sur les coussins de velours incarnat de son coche, observant d'un oeil inattentif le paysage qui défilait derrière le carreau dont le mantelet était relevé. Sa suite, minimale, et lui étaient partis de Limoges tôt dans la matinée, le chemin jusqu'à Ségur pouvant se révéler long en fonction de l'état des routes et des chemins. Cela faisait maintenant un petit moment qu'ils avaient pénétré sur les terres de sa cousine et qu'il reconnaissait ça et là quelques détails qui faisaient ressurgir des souvenirs, souvent heureux.
Les épaisses courtines de Ségur furent enfin en vue et le coche comtal, semblant être attendu, passa sans encombre les divers postes de garde surveillant l'entrée de la demeure. Ici, les armes peintes sur la portière ouvraient toutes les portes, sans retard, sans question. Il était chez lui, comme sa cousine l'était à Turenne ou à Neuvic. D'ailleurs, vu les circonstances, il paraissait logique qu'il soit présent et aucun domestique de Nebisa n'oserait faire la moindre remarque.

Descendant de voiture et laissant ses gens aux soins de l'intendant de Ségur, le Comte traversa la cour, resserrant sa pelisse de martre sur ses épaules pour se prémunir d'un vent quelque peu frisquet. On lui ouvrit la porte de la demeure et il s'engouffra à l'intérieur, à la recherce de sa cousine.

Comtesse Nombre de messages : 1429 Date d'inscription : 19/11/2006

La Malemort était prête depuis plusieurs heures déjà, veillant aux derniers préparatifs alors que sa fille achevait de se préparer à l'étage et que les enfants jouaient ça et là.

Affichant le visage fermé et impavide devenu son masque quotidien, elle guettait par la fenêtre les armes flotant au vent de son cousin et fit direr qu'on conduise le Comte au salon et que l'on prévienne Damoiselle Lunedor de se présenter également...