Arrivée Champenoise

Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 06/03/2011

Comme si cela ne suffisait pas de l’organisation extraordinaire en Alençon, voila que maintenant, il prenait le cheval pour se rendre dans le Limousin afin de transmettre un message ou plutôt un objet. Objet de son Suzerain donc il se hâta pour préparer sa monture et à faire le messager. Une chose était sure, il n’était pas voir son Suzerain ainsi. Même si ce dernier soutenait que tout allait bien ou qu’il se portait comme le Royaume, Poly n’en était absolument pas convaincus.

C’est donc pour cela qu’il se trouvait dans une espèce de taverne d’un village. Il s’était perdu ou plutôt, il ne trouvait pas la fameuse demeure. Depuis un moment, il essayait de soutirer des informations sur le fameux domaine à une tavernier qui lui soutenait que rien n’existait à moins de 10 kilomètres. Foutaise !

Après quelques menaces et surtout, après la commande d’une chope, le tavernier eut la langue qui se délia et indiqua le lieu dit à quelques mètres après une foret. Des forets, il en avait traversé des kilomètres. Il remercia le pauvre bougre et reprit sa chevauchée.

Miracle, domaine en vu !! Il donna un coup à sa monture qui accéléra et arriva devant les grilles. Il descendit de son cheval, réajusta son mantel et avança vers un garde. Une salutation de la tête puis il enchaina :

Bien le bonjour. Pouvez vous annoncer Polibe, Seigneur de Poigny à la Marquise de Malemort. J’ai la un message de la part du Vicomte d’Armantia de la plus grande importance.

Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 05/01/2007

Henry, le capitaine de la garde Comtale, car en Limousin, on ne connaissait pas de Marquise mais la Comtesse seulement, achevait de passer ses hommes en revue quand un arrivant fut signalé dans la Cour... des visiteurs, à Ségur, la chose était rare... la maitresse des lieux n'était pas des plus populaires ... et l'on attendait pas la visite d'un camelot ou d'une troupe de ménestrel...

Reconnaissant les couleurs de l'homme, il s'avance et salut... dissimulant sa curiosité sous la perfection courtoise de ses manières.

Soyez le bienvenu, Messire de Poigny, à Ségur. La Comtesse est à l'intérieur, nous allons vous conduire si vous le désirez... à moins que vous ne puissiez délivrez votre message sans avoir l'utilité de rencontrer Sa Grandeur ? Auquel cas, je m'en ferais le porteur.

Des nouvelles de Champagne... à n'en pas douter, la Comtesse allait encore s'enfermer des jours dans ses appartements sans accepter la moindre présence à ses cotés, sans même vouloir voir son dernier né, qu'elle visitait, en temps ordinaires chaque jours... L'esprit des femmes est un mystére et depuis longtemps, Henry avait renoncé à comprendre celui de sa maitresse, sachant seulement que cette femme là, pour torturée qu'elle soit, vallait son pesant d'or...

Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 06/03/2011

Le bon côté de la chose c’est que le personnel était plus que réactif. Il gratifia l’homme d’un sourire en coin connaissant parfaitement bien le travail de garde et autre sécurité en tout genre. Un peu de compassion dans son regard puis il reprit rapidement une attitude des plus droite.

Merci à vous. Mais, je préfère donner le message en main propre surtout que j’ai un … hum, le Vicomte d’Armantia m’a précisé de rendre la chose en main propre. Donc, je tiens à respecter son ordre et à remettre le message moi-même.

C’est le cœur gros qu’il attendait qu’on l’autorise à entrer. Bien entendu, il avait déjà vu la Marquise au domaine de son Suzerain mais la voir seul et chez elle, était complètement intimidant. Mais rien ne devait laisser paraitre. Il avait appris à rester sans trop de mimique sur son visage.

Je n’en aurais pour que quelques minutes. N’ayez crainte, je ne dérangerai pas longtemps. Si vous pouviez m’accompagner rapidement, je repartirai aussi vite.

Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 05/01/2007

Hochant la tête aux paroles du Champenois, Henry indique à un page de s'occuper de la monture du seigneur, qui sera conduite aux écuries et bouchonnée...

Je comprend... il serait malséant de s'opposer à la bonne tenue de votre mission, pour autant que l'intégrité de notre Dame n'est point en jeu... Suivez moi, Messire, je vais vous conduire à l'atrium de la Comtesse... Dame Nebisa vous rejoindra, une suivante va aller la prévenir... je crois qu'elle se trouve, actuellement dans ses appartements, votre attente ne saurait être longue...

Pensif, tandis qu'il conduit l'hôte vers le corps de logis, le Limousin aux origines angloises ne peut que s'interroger sur la raison de cette visite... et n'exclut pas de rester dans les parages afin de s'assurer que tout se passe au mieux...

Comtesse Nombre de messages : 1429 Date d'inscription : 19/11/2006

Quelques heures après l'avoir quitté dans l'atrium, la Malemort rejoint le Champenois prés des montures préparées au départ . La Marquise a fait préparé une jument arabe, racée et fougueuse, qui lui donne toute satisfaction, une fois lancée au galop, la robe noire de la monture faisant écho aux couleurs de la Malemort, par soucis de discrétion, elle a ordonné que la selle choisie ne porte pas ses armes.

Vêtue d'un caleçon de cuir noir et d'une paire de cuissardes de même, d'un pourpoint de lin et d'une cape de laine, elle a opté pour la discrétion, laissant ses parures mondaines au profit de la praticité d'une tenue adaptée au voyage. Elle a fait nouer ses cheveux en une longue tresse qui lui descend au creux des reins et, pour parachever l'œuvre, noué à sa taille son épée, deux autres lames dissimulées sur son corps garantissant le reste de sa sécurité. A son épaule, sa besace de voyage, contenant des herbes et préparations médicinales ainsi que quelques vivres et une bourse d'or pour les frais à venir...

Seigneur Polibe ? J'espère ne pas vous avoir trop fait attendre... êtes vous prêt à avaler la poussière sur mes talons ?

Elle n'aimait rien plus que les défis et entendait bie mener un train d'enfer au champenois pour gagner en premier les diverses étapes de leur pérégrination à venir... le tout dans un esprit de camaraderie, bien sur, mais de victoire surtout...

Elle avait embrassé Blanche et Foulques, laissé un mot pour Arnaut, prévenu les nourrices de Gauthier... donné ses ordres pour les travaux dans ses domaines, et profiterait du retour pour faire une halte à Maintenon... ne restait plus qu'à défier en son fief le vicomte de Chalons... et les distances, pour cela, se devaient abolir...

Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 06/03/2011

Il en avait profiter pour se perdre dans le domaine. Volontairement bien entendu … Il avait traversé je ne sais combien de pièce, passant par les portes ouvertes. Il n’allait pas prendre l’initiative d’ouvrir une porte et de se retrouver en tête à tête avec un marmot où pire encore, en tête à tête avec une situation délicate. Un garde qui passait par là lui avait simplement répondu : « les grilles ? Ben à l’entrée ».

Après cet éclaircissement fort approprié et cette indication digne des parchemins les plus anciens, il reprit sa folle aventure pour finalement, débarquer on se sait comment aux grilles. Miracle. Encore heureux qu’il avait trouvé si rapidement car la Marquise arriva quelques secondes après lui. Les montures étaient prêtes avec un écuyer.

Avaler la poussière sur vos talons … prenez garde de ne pas faire trébucher votre cheval … il serait fâcheux que je doive ralentir la cadence pour vous ramasser dans les feuillages.

Il sourit à Nebisa et laissa échapper un petit rire quand elle lui lança qu’elle lui ferrait manger la poussière. Il se saisit du cheval de celle-ci et l’avança vers elle. Il laissa le jeune écuyer l’aider si besoin, quant à lui, il grimpa sur son cheval déjà prêt à partir au galop.

La couleur était annoncée. La compétition sera dure et longue jusqu’à Chalon mais il fallait bien s’amuser. A défaut de parler, il ferrait plus ample connaissance en passant par la compétition. Il fit avancer son cheval jusqu’au devant des grilles et se tourna.

Et comme je suis galant, je vous laisse prendre de l’avance.

Tu parles de l’avance. A peine, s’était il retourné, qu’il avait déjà donné un léger coup à sa monture afin qu’elle se mette au trot. Héhé, la meilleure défense c’est l’attaque.

Comtesse Nombre de messages : 1429 Date d'inscription : 19/11/2006

Ne vous fiez jamais à la parole d'un homme, voilà la preuve en était faites à nouveau ! Encore qu'il ne pouvait ignorer n'avait aucune chance de l'emporter, aussi la réaction se comprenait elle... pour sa peine, il pairait la tournée du soir dans l'auberge ou il ferait étape, et elle le lui annoncerait dés qu'elle l'aurait rattrapé...

Tricheeeeeeeeur ! Vous allez voir de quoi une Malemort est capable !

Étouffant un rire, elle monte en selle et lance Desdémone, sa jument, au galop n'ayant de cesse de rattraper le Champenois avant qu'il ne sorte du bourg... ce défi, cette course, sont autant de moyen d'oublier l'enjeu final de tout cela et l'issue qui l'attend... la Champagne, le Vicomte et une confrontation... qu'elle ne pouvait que redouter...

Mais en attendant, le Seigneur Polibe serait de bonne compagnie et elle avait toujours aimer les pérégrinations sur les routes, un bon voyage ferait du bien à son moral...

Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 06/03/2011

[Petite traversée de la foret]

Elle pouvait bien râler de loin … c’est bien connu que les femmes ne savent que crier fort uniquement de loin. Il en va de soi que face à un homme, écrasement total. Bon dieu, pourvu que cette pensée ne soit jamais dite à haute voix ! Il rigola en l’entendant râler un peu derrière lui, elles sont toutes pareil décidément. Elles peuvent faire les plus bas coup mais nous, on devrait se contenter d’être loyal, tsss.

Tricheur ? Je dis opportuniste. Si vous arrêtiez de calomnier, peut être que la course serait plus passionnante … votre défaite serait moins dure à avaler.

Encore un petit coup pour faire, cette fois, aller au galop son cheval. Juste un coup d’œil derrière pour voir si elle suit quand même, puis une fois rassurée de sa concurrente, il se penche en avant, cheveux au vent ! Combien de temps n’avait il pas fait une petite course sans aucun but que de gagner ? La dernière fois, il avait été coursé par des brigands mal léché d’avoir reçu une petite déculottée.

[Passage éclair dans le bourg]

Bougez vous de la !!!

Hurla-t-il à un pauvre homme affalé sur le sol en plein milieu du chemin. Il n’était pas question de s’arrêter, il l’esquiva par un autre chemin. Pestant tout ce qu’il pouvait parce qu’il avait perdu le chemin principal et se retrouvait dans une allée secondaire. Il allait se perdre à coup sur. Il fut obliger de ralentir et de se retourner pour essayer d’apercevoir la Marquise … rien évidement, elle devait connaitre tous les recoins.

Il sortit de la ruelle après quelques secondes qui lui parut des heures. Un grand détour pour finalement atterrir juste derrière le vioc qui gênait. Gros soupire et son regard cherchait l’autre cheval. Un gamin lui montra la direction en souriant : merde elle l’avait doublé. Il reprit sa folle cavale en râlant en hurlant :

Y a eu une genette !! Ca ne compte pas, ralentissez !! Mon esprit étant très mal placé, je suis certain que vous avez dit à ce vioc de me gêner !!

Il aurait bien rajouté que c'était typiquement féminin de faire des coups bas mais se tut pour cette fois. Son attention était complètement asborbé sur le cul de son cheval !

Comtesse Nombre de messages : 1429 Date d'inscription : 19/11/2006

Rien ne sert de courir, il faut partir à point... raisonnable, la Marquise avait ralenti à l'entrée du bourg, connaissant l'étroitesse des ruelles et leur encombrement, ne voulant pas courir le risque de renverser un malheureux ou de faucher un étal et bien lui en prit, car tandis que l'impétueux seigneur connaissait une déconvenue, elle même, détourner les obstacles, sous les saluts de ses gens, pour sortir du bourg et éperonner sa monture, filant à perdre haleine vers le bois voisin.

Dans un éclat de rire, elle saute une barrière pour couper à travers champs tandis que, loin derrière elle, le champenois devait tenter de rattraper son retard... le plaisir de la chevauchée l'aidait à mettre de coté l'enjeu du voyage et les périls de la route l'effrayaient bien moins que le face à face avec le Vicomte... aussi comptait elle en profiter pleinement...

Traversant le bois, toujours au galop, elle finit par ralentir pour ne pas risquer de perdre son compagnon de voyage, au moins l'apercevoir, sans le laisser la rejoindre ... car elle ne pouvait admettre ne pas emporter le défi et comptait bien le lui faire savoir...

Alors, Seigneur Polibe... prêt à admettre la supériorité Malemortienne ?

Quand elle distingue la casaque champenoise, elle repart de plus belle, agitant la main pour le narguer au détour d'un sentier... Oui... ce voyage serait plaisant, à n'en pas douter...

Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 06/03/2011

Vraiment n’importe quoi. On a pas idée de faire des ruelles si petites, même une charrette ne passe pas, peut être en biais et encore, il faudrait pousser pour la faire avancer. Elle le narguait … ca le mettait dans une rage folle, enfin pas une rage mais cela l’énervé. Personne n’aime perdre, faut être honnête. Il la regardait au loin et pestait tout ce qu’il pouvait. Il traversa le chemin rapidement et tenta de la rejoindre mais elle avait prit beaucoup de d’avance et voila qu’elle s’engouffrait dans le bois. Quelques secondes après elle, il y entra et en avant pour la foret maudite.

Branches dans la tronche, tronc d’arbre un peu partout, terre vaseuse qui lui sautait dessus, elle qui était juste devant et pourtant si loin. Bimm branche dans la tronche, il avait du déloger une famille de termine la. Son cheval devait avoir des tocs, c’était pas possible. Il remuait l’arrière train sans cesse. Un problème de sabot surement. Décidément, tout était prévu pour qu’il perde.

Honneur et force … il mit un grand coup de de botte à son cheval lors d’une ligne droite et se retrouva quasiment à la hauteur de la Marquise qu’il ne regarda même pas. Ce qu’il regardait … un obstacle bien trop haut sur leur chemin et un ruisseau sur le côté.

Il semblerait que l’un de nous deux va devoir faire ralentir sa monture s’il ne veut pas terminer la tête dans les nénuphars.

Il lui lança un regard de compétition en coin. Elle allait s’arrêter, c’était sur … l’espèce de rocher qui barrait le chemin n’était plus qu’à quelques coups de sabots et il n’avait pas l’intention de ralentir qui à se retrouver trempé jusqu’au os !

[Suite à poster ici : http://vicomtedechalons.forumgratuit.org/t96-chevauchee-malmortienne#427 ]