Ségur le Château
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Omnes Vulnerant, Ultima Necat
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

 

 Une piétonne, et une triste nouvelle.

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Firmin

Firmin


Nombre de messages : 5
Date d'inscription : 26/01/2008

Une piétonne, et une triste nouvelle. Empty
MessageSujet: Une piétonne, et une triste nouvelle.   Une piétonne, et une triste nouvelle. Icon_minitimeMer 6 Fév - 12:07

Arrivé dans la cuisine par la porte de service avec la visiteuse au nourrisson, Firmin, agité comme un pou, tira une chaise de la table à laquelle mangeaient quelques gardes, l'écartant dans un coin, non loin du fourneau, pour la dame qui venait d'arriver, qui serrait toujours le nouveau-né contre elle.

Ici, vous serez bien... Attendez un moment, je vais aller chercher le Comte.

Il part en courant vers la porte donnant sur l'intérieur du bâtiment, s'arrête net avant de gravir les deux marches qui y menaient, et fait demi-tour immédiatement, toujours aussi rapidement, avant de s'arrêter de nouveau devant la visiteuse.

Au fait, peut-être avez-vous faim, ou soif? Ou lui? Je vais dire à la Gertrude, qu'elle vienne s'occuper d'vous!

Sans lui donner le temps de répondre, il file vers la dame qui revient alors tout juste avec un pot d'un quelconque ingrédient à la main, manquant de la renverser, avant de lui passer, de plus en plus essouflé, ses consignes, et de filer enfin par l'issue qu'il avait voulu emprunter juste avant.
Revenir en haut Aller en bas
Stannis

Stannis


Nombre de messages : 87
Date d'inscription : 28/10/2007

Une piétonne, et une triste nouvelle. Empty
MessageSujet: Re: Une piétonne, et une triste nouvelle.   Une piétonne, et une triste nouvelle. Icon_minitimeMer 6 Fév - 12:21

Bon, alors, qu'y avait-il donc, dans cette cuisine? A première vue, rien... Et évidemment, Firmin était resté derrière à reprendre son souffle, il n'allait donc pas pouvoir l'aider. Il allait donc falloir regarder ça de plus près... Fort gênant. On y étouffait, dans cette cuisine...
Deux pas plus tard, tout le monde était figé, l'ayant vu arriver... Les gardes s'étaient levés de leurs chaises en un semblant de garde-à-vous, la cuisinière et ses gâte-sauces étaient devenus livides, d'un coup, persuadés sans doute qu'il s'était déplacé pour formuler quelque critique à l'égard du repas. Si seulement il avait pu le goûter... Mais tiens, là, à côté de la vieille responsable des lieux, qui ne s'était pas levée de sa chaise, qui était-ce donc? Sans doute la femme dont avait parlé Firmin... Avec un paquet dans les bras, tiens? Il avait dit quelque chose à ce propos, le domestique, non?


Bonjour, Dame...

S'approchant d'elle, puisque, étant visiblement la seule qui ne le connaissait pas, il était logique de penser que ce soit la visiteuse, il l'avait saluée, laissant traîner son dernier mot en attendant qu'elle lui donne son nom. Puis, immédiatement après, il s'arrêta net, voyant le "paquet" qu'elle tenait... Il l'avait en effet dit... "Bébé", hein? Et elle était venue avec lui par une nuit glaciale comme celle-ci? Il était gravement malade et elle le confondait avec un Saint, chargé de bénir l'enfant pour le guérir? Ou était-elle simplement folle? Oh, mais au fait, il avait oublié de se présenter lui-même...

Je suis Stannis. Vous me cherchiez?
Revenir en haut Aller en bas
Mariette

Mariette


Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 30/01/2008

Une piétonne, et une triste nouvelle. Empty
MessageSujet: Re: Une piétonne, et une triste nouvelle.   Une piétonne, et une triste nouvelle. Icon_minitimeMer 6 Fév - 13:09

Ca, c'était des cuisines, y a pas à dire...Grandes, pleines de monde, et des odeurs intéressantes qui venaient de l'atre ...
Sans ce paquet entre les mains, p'tet bien qu'elle y aurait goutté tiens...
Quoiqu'la Cuisinière, l'avait point trop l'air avenant. Puis dieu que ca fumait par ici ! Les ch'minées ? connaissait point donc les ramoneurs dans c'te pays ? Meme dans la salle d'armes d'Gisors on savait qu'valait mieux pleurer d'rire que d'fumee dans l'oeil, et qu'pour éviter ca... c'est l'ramonage la solution. Des gens d'la haute qu'ils se disaient... mais ils ne connaissaient rien à rien par ici.
Et r'gardez moi c'te pommadé ? Tell'ment coincé dans son col empesé qu'on aurait pu penser à un dindon....

Bon, apparemment ce Stannis vivait du coté des cuisines et on lui proposait quelque chose à manger. C'était d'ja ca.
Le nourrisson devait avoir compris aussi car sitôt entré dans la pièce, il se calma.

Regardant le valet presque s'étouffer et pépier d'un bout à l'autre de la piece, manquant renverser son monde, elle leva les yeux au ciel. Sûr qu'il ferait un malheur sur une lice celui là !


Un calva... ca s'rait y pas d'refus... et pour l'bebe... une belle paire de ... oui vous voyez... ca lui f'rait pas d'tord j'pense.

Aie... apparemment, l'a pas l'habitude des chiards le pommadé... mais faudra qu'il s'y fasse si ce "Stannis" vit bien ici. Car elle, pas question qu'elle le garde c'te mome, il y en a bien assez ainsi à Gisors déjà. Et on lui a dit expressément d'le conduire ici. Et de d'mander Stannis.
Tiens... un autre...

Lui aussi l'est habillé... on dirait presque un paon, mazette ! Voyons Mariette, rappelle toi c'que la gouvernante de Tancarville avait voulu t'apprendre... s'il s'amuse à s'deguiser ainsi, ca doit pas etre un garcon d'écurie.... Dommage, c'est qu'il a l'air bien roulé quand meme...

Ah ! mais v'la qu'il lui fait du "Dame" maint'nant.... Elle en rougirait presque si elle n'était pas habituée à en entendre des pareilles de la bouche du "maitre". Et lui, ca finissait toujours avec un nouveau batard au chateau quand il commencait pareil... mefiance.


Mariette.... rien que Mariette... Femme d'Armes à Gisors... C't'en Normandie... Chez l'vicomte. Meme qu'il a un manteau de fourure blanc maint'nant et ....

Stoooppp ! L'vicomte s'rait là qu'il s'moquerait d'elle et sa grande langue. Ah tient, l'a l'air surpris d'son paquet l'nouveau pommadé. Bah quoi, on peut plus s'prommener avec un moutard hurlant dans les bras a c't'heure ? D'accord il s'est tu, 'reusement, mais quand meme...
Et bien sur, pas question de d'mander après son Calva maint'nant. Ont ils seulement ca dans c'te maison ?

Son oeil se promena autour de la piece à la recherche du Calva béni quand un mot ramena brusquement son attention vers l'homme.
"Stannis"... il était Stannis.

Sa réaction fut immédiate : elle tendit le paquet qu'elle avait dans les bras et le mit presque d'autorité dans les bras de l'homme


Voilà, c'est pour vous qu'elle a dit ! J'ai fait mon travail, je r'tourne près d'mes hommes là.... c'est que l'hospitalité ici, ca fait défaut... autant r'tourner à l'auberge
Revenir en haut Aller en bas
Stannis

Stannis


Nombre de messages : 87
Date d'inscription : 28/10/2007

Une piétonne, et une triste nouvelle. Empty
MessageSujet: Re: Une piétonne, et une triste nouvelle.   Une piétonne, et une triste nouvelle. Icon_minitimeJeu 7 Fév - 10:56

Gisors? C'était chez Vinkolat, ça, Gisors... Il n'avait pas de liens avec lui, et n'avait pas de raison de supposer que nebisa en avait, donc que diable fichait-elle ici? Avec un mioche dans les bras, en plus... Après avoir arrêté son caquetage, elle s'était détournée, parcouant de reste de la pièce du regard, semblant chercher quelque chose, sans qu'il puisse deviner quoi. Puis, lorsqu'il donna son nom, elle bondit de sa chaise, le faisant sursauter, pour lui fourrer de force le gamin dans les bras... Franchement, est-ce qu'il avait une tête de nourrice?

Oh, minute! Reprenez votre enfant, et expliquez-moi donc...

Evidemment, à parler aussi fort, il avait réveillé le bébé qui s'était mis à pleurer, lui vrillant les tympans. Bon, au moins, on pouvait être rassuré, il n'était pas muet... Vraiment pas. Haussant la voix pour couvrir les pleurnicheries, il poursuivit ses questions, tentant de remettre le moutard dans les bras de la normande:

Expliquez-moi donc ce qui vous fait amener votre gamin ici! Et, tant qu'à faire, ce que vous faites tout court à Ségur, si vous êtes de Gisors, parce que c'est vraiment pas la porte à côté!

Non mais c'est vrai, quoi... C'était un château, ici, pas un orphelinat, ni un couvent... On n'allait pas venir y déposer comme ça les gamins donc on ne voulait pas... Tiens, mais au fait, elle était à peu près mince, la rouquine... Donc ce n'était pas sa mère, logiquement. D'ailleurs, elle avait parlé de quelqu'un qui aurait dit quelque chose, et au féminin, en plus, non? Quel était donc le fin mot de cette histoire de fous?

Et puis qui diable est donc la mère?
Revenir en haut Aller en bas
Mariette

Mariette


Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 30/01/2008

Une piétonne, et une triste nouvelle. Empty
MessageSujet: Re: Une piétonne, et une triste nouvelle.   Une piétonne, et une triste nouvelle. Icon_minitimeJeu 7 Fév - 11:38

Eh ! mais c'est-y point l'mien d'mioche ! Vous m'voyez avec un braillard moi ? C'te blague...

Serrant fermement les bras sur son giron, elle empechait le pommadé de le lui remettre. Ah ca ! non merci ! les heures de chevauchées lui avaient suffit. Elle avait fait son boulot, au tour de celui-ci...

Dégageant cependant un peu la cape qui la couvrait, elle laissa apparaitre la tunique qu'elle portait et qui arborait les armes de Gisors pour bien montrer qu'elle appartenait à cette mesnie là.
L'bonhomme semblant mettre en doute sa parole ! non mais ! qu'il ose !


Savez lire les blasons ? Alors cuilà doit pas vous etre inconnu j'pense. C'est cui du vicomte. Faut bien qu'ses gens l'porte, l'est jamais là lui.


Cependant quand il lui demanda qui était la mère du bébé, elle fronca les sourcils, signe de l'intense concentration que ca lui demandait. Bah oui, la jeune demoiselle, elle l'avait déjà croisée quelques fois, mais de là à dire son nom.... voyons voir.... le blason bleu avec les coquilles et la barre jaune.... c'était... oui ca devait etre le Chevalier Noir, mais son nom qu'il voulait qu'on lui donne... Vicomte... oui, l'était vicomte aussi.

Sa mère, à c'petiot, c'est la femme au Chevalier Noir ! Une belle petite... oui c'était une belle petite. J'l'a trouvé dans l'fossé... Et du sang.... Ah ca... y en avait. Ils baignaient ces deux là...
L'a prononcé vot' nom. Fallait vous am'ner l'petiot. "Segur" et "Stannis" elle a dit. J'y ai laissé les ecuyers avec elle.... question d'respect.
Mais maint'nant, z'avez l'petiot. J'm'en va r'tourner en Normandie...
Revenir en haut Aller en bas
Stannis

Stannis


Nombre de messages : 87
Date d'inscription : 28/10/2007

Une piétonne, et une triste nouvelle. Empty
MessageSujet: Re: Une piétonne, et une triste nouvelle.   Une piétonne, et une triste nouvelle. Icon_minitimeVen 8 Fév - 10:58

Mais c'est qu'elle n'en voulait pas, du marmot, la rouquine! Quel caractère, franchement... Et que faisait-elle donc maintenant? Elle montrait le blason? Oui, bin, il n'avait pas mis en doute son appartenance à la maisonnée vicomtale, il lui avait juste demandé ce qu'elle pouvait bien, par le Très Haut, faire ici...

Je vois bien que ce sont les armes de Gisors... Mais ça ne me dit toujours pas ce que vous faites ici, en Limousin, venant de Normandie.

La voilà ensuite qui embrayait sur sa question précédente, au sujet de la mère du gamin... Après un instant de creux quand elle eut prononcé le nom "Chevalier Noir", le Poitevin se souvint enfin de qui il s'agissait, et sentit ses boyaux se nouer douloureusement... En effet, il ne l'avait pas vue lors de la cérémonie. Elle avait donc probablement été arrêtée en route pour l'accouchement... Mais au fait? Elle avait dit "dans le fossé"? Sa filleule avait donc été prise par surprise, sur la route, sans sage-femme pour l'assister? Et l'autre qui avait tant tardé à lui dire, qui ne lui donnait même pas de nouvelle... Manquant laisser tomber le marmot sous le choc, le déposant sur la table avant de s'appuyer dessus, il reprit enfin:

Et... Comment va-t-elle? Que diable s'est-il donc passé?

La voix était éteinte plus que colérique, le regard douloureux... Il ne savait ce qui avait bien pu advenir, mais les nouvelles n'étaient certainement pas bonnes, pour que ce soit quelqu'un d'une autre maisonnée qui arrive... Surtout avec le nouveau-né. Une jeune mère ne s'en serait jamais séparée, même en plein hiver...
Revenir en haut Aller en bas
Mariette

Mariette


Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 30/01/2008

Une piétonne, et une triste nouvelle. Empty
MessageSujet: Re: Une piétonne, et une triste nouvelle.   Une piétonne, et une triste nouvelle. Icon_minitimeVen 8 Fév - 12:00

Son oeil s'assombrit tout de meme. Jetant un regard au marmot maintenant sur la table et qui se débattait comme un beau diable mécontent de quitter ainsi un giron chaud pour une table froide et dure, elle soupira. Le plus dur allait venir. Et finalement, ce "Stannis" semblait se préoccuper de la parturiente.
Bon, Mariette, bougre d'an'.... il allait falloir utiliser d'un peu d' douceur pour annoncer tout ca... oui mais comment le dire à un pommadé ? A Gisors, elle aurait d'mandé à Hildegarde de l'fair... mais là, n'y avait qu'elle pour l'faire... D'abord expliquer sa présence... ah oui ! pourquoi qu'elle venait au début ? La joute !


C'est qu'j'ai r'cu un pigeon à Gisors. L'vicomte me d'mandait d'venir au chateau, pour jouter. Fallait qu'j' vienne avec son bardas et 3 ecuyers... fallait bien ca pour prévoir l'bain et les pans'ments après j'vous l'dit...
Ca vous va comme 'xplication ou vous faut les détails des malles du vicomte ?


Voilà pour les raisons d'sa venue. Faudrait qu'il s'en contente, elle n'avait pas envie d'décrire par l'détail les chausses et les braies d'son maitre pardi ! Ni mem' des provisions qu'il lui avait dit d'prendre dans son message. Venait maint'nant l'plus difficile. Prenant une inspiration, elle continua :

A votre avis, si j'suis là avec l'marmot et sans la mère...
J'venais ici quand j'ai r'connu l'equipag' d'la dame... dans l'fossé. L'bébé v'nait sortir. J'y a coupé l'cordon. C'tait plein d'sang. Que des morts autour, tous... l'cocher, les valets... tous... gorge tranchée. Qu'la mère, dans son sang, dans l'carosse. J'ai voulu la sortir d'la... elle a pas voulu. L'bébé, elle voulait que j'l'amene à Segur.


Elle ferma les yeux malgré elle. Elle n'était qu'une femme du peuple après tout. Pas moins emotive qu'eux, mais juste endurcie par les armes.
La vicomtesse, elle ne l'avait que rarement entrecroisée. Mais elle restait une femme avant tout. Et elle était morte sous ses yeux. Elle tenta de se souvenir des paroles de Meghann, pour les restituer à l'homme en face d'elle, peut etre abruptement, mais elle avait peur de ne pas les dire correctement


"Sauvez... sauvez l'enfant...." qu'elle m'a dit en voyant l'blason d'Gisors. Puis elle a dit l'mots "parrain, Stannis, Segur" tout ensemb' dans l'meme phrase. Fallait avertir son mari aussi qu'elle voulait. Pis elle a fait un charabia sur l'fait qu'elle aimait son mari et qu'elle espérait qu'il aimerait c'te marmot.

Son regard glissa à nouveau vers le bébé qui gigotait, inconscient de la perte de sa mère et dont le cri s'amenuisait cependant à force de gorge seche et manque de nourriture depuis les heures qu'ils avaient chevauché et le temps qu'il avait fallu pour venir au Chateau. Elle continua alors son récit avec sa voix rauque et mordante de femme peu usitée aux belles manières

J'ai pris l'bebe comme elle le d'mandait. J'l'ai emballé dans l'linge au couleur du vicomte qui s'trouvait dans une malle derriere... puis quand j'suis rev'nue près d'la mère, l'a regardé l'bébé et nous a quitté. J'y... J'y a fermé les yeux...

Elle marqua une légère pause... pas facile quand meme de parler autant... et surtout d'une défunte

Elle nous a quitté. J'y... J'y ai laissé les ecuyers d'Gisors près d'elle. Y d'vaient aller chercher l'curé. Lui rendr' les sacrements et l'am'ner à Dieu. Pas la laisser seule. Puis j'ai pris l'bébé comme elle voulait, il refroidissait l'pauvre. Et j'ai ch'vauché jusqu'ici comme j'ai pu. Voilà....

Elle arreta là son récit, se rappelant la cavalcade qui avait suivi. Le doute l'étreignit un instant, lui faisant poser la question suivante :

C'est bien vous ce Stannis ? Seriez donc son parrain à c'te dame ? Z'allez vous occuper du petiot ? Qu'il meurre pas avant q'son père soit averti ?
Revenir en haut Aller en bas
Stannis

Stannis


Nombre de messages : 87
Date d'inscription : 28/10/2007

Une piétonne, et une triste nouvelle. Empty
MessageSujet: Re: Une piétonne, et une triste nouvelle.   Une piétonne, et une triste nouvelle. Icon_minitimeMar 12 Fév - 13:50

La demoiselle s'était assombrie à ses dernières paroles, avant de reprendre, expliquant qu'elle était venue pour que Vinkolat joute... Ce qu'il n'avait pas fait. Un empêchement, sans doute... Bah, cela ne méritait pas qu'on s'y attarde, même s'il était surpris de ne pas se rappeler avoir reçu l'inscription... Peut-être était-ce lui qui oubliait, tout simplement. Il avait eu bien d'autres choses auxquelles se consacrer, depuis... Mais ce n'était vraiment pas la question, comme son esprit qui avait vagabondé un court instant le lui rappela. Et Meghann, allait-elle enfin se décider à en parler, la bougresse?

Oui. Après une grande inspiration, elle confirma ses plus sombres appréhensions... Sa filleule était morte. Par la faute d'un groupe de routiers, sans doute... Appuyé maintenant des deux mains sur la table, ne présentant plus que son profil à la normande, mais pourtant, bien qu'il puisse donner à présent l'impression onverse, l'écoutant toujours, les mots s'imprimant en lui comme marqéus au fer rouge. Quand elle eut fini, il se retourna finalement vers elle après quelques longues secondes de silence, le visage marqué trahissant toujours le choc reçu. Son mariage avait causé la mort de sa filleule... Après un nouveau silence pesant dans cette immobilité, il prit finalement la parole, d'une voix traînante, les mots ne sortant qu'avec effort.


Oui, je suis bien le parrain de Meghann... Et oui, je veillerai sur son fils, jusqu'à temps que le Vicomte soit prévenu au moins.

Nouveau silence, puis il reprend:

Au fait... Je vous remercie d'être venue apporter la nouvelle. Je vous suis en cela redevable. Désireriez-vous manger quelque chose, ou avez-vous besoin d'un abri pour la nuit?

Se disant enfin qu'il manquait à tous ses devoirs d'hôtes, il avait ajouté après un court temps d'arrêt la dernière phrase, son esprit déjà ailleurs... il faudrait trouver une nourrice pour l'enfant, oui... Et il faudrait venger sa filleule. Il ne trouverait pas le repos tant qu'ils ne pendraient pas au bout d'une corde, tous, tant qu'ils étaient... Demain, il organiserait une battue. Il les trouverait, où qu'ils se terrent. Et ils allaient payer.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Une piétonne, et une triste nouvelle. Empty
MessageSujet: Re: Une piétonne, et une triste nouvelle.   Une piétonne, et une triste nouvelle. Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Une piétonne, et une triste nouvelle.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Nouvelle visite
» Nouvelle ballade

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ségur le Château :: Ségur le Château :: Les cuisines-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser