Ségur le Château
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 ChapIII : L'avénement de la Malemort

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nebisa
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nebisa


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ChapIII : L'avénement de la Malemort Empty
MessageSujet: ChapIII : L'avénement de la Malemort   ChapIII : L'avénement de la Malemort Icon_minitimeSam 6 Oct - 19:19

Aprés moultes aventures et errances, je revins finalement en terres de France. Ma mémoire toujours lacunaire, j'ignorais y être née sinon je me serais sans doute rendue sur les terres limousines. La vie se chargera de remédier à cette ignorance...

Mais pour le moment, c'est une Nebisa encore jeune et fragile qui pose son balluchon à Tonnerre. Aprés avoir fuit la ruine des Nebbie et leur foi corrosive, aprés avoir choisit de revenir vers la civilisation pour ne plus être celle que l'ont montre du doigt, c'est en ce petit village qu'elle pense se construire...

Seize printemps environ, un passé sombre et face à moi... la perspective d'un nouveau départ... Incarné par un jeune Tonnerrois qu'elle rencontre en taverne et accepte rapidement d'épouser... Un mari, un foyer, une vie ordinaire sans combats, sans morts et sans fuites... Et il est tavernier aussi, celà y fait !

Mais voilà, le fiancé fait ses malles un matin direction Chalon ! Nouvel adieux à cette ville qui restera ma vie durant un endroit marqué d'une pierre blanche... J'y ai connu la prune ! Et pas mal des gens merveilleux et droles ... que je retrouverai en Limousin !

Mais voilà l'épisode Chalon qui débute... nouvelle installation, premier champ, taverne aussi forcément... nouvelles rencontres... Cet homme, ce rodeur plus agée qu'elle, si fort et si sage... Il devient vite cher à son coeur alors même que la date du mariage approche et un jour, alors qu'elle songe à lui demander de le mener à l'autel... il lui ouvre son coeur...

Comme un voile qui se déchire, elle comprend que l'attachement qu'elle ressent pour son fiancé n'est rien en comparaison de cette houlle qui la chavire quand elle le voit lui... Dolomite... son rodeur...

Et il parle de quitter la ville, de la quitter elle, ne pouvant supporter de la voir marier à un autre...

Et ne pouvant choisir, ne pouvant se résoudre à quitter son fiancé, à le blesser... j'ai fuit au petit matin... J'ai fuit vers Tonnerre... Ne voulant plus voir l'un ou l'autre... Je n'aurais pas cru qu'il me suive... Je l'avais sous estimé...

Quelques jours aprés mon arrivée à Tonnerre, il était là... C'était trop pour résister, trop pour mon coeur... Il fit de moi sa femme, sous les étoilles, face au feu sacré... J'étais à lui, à jamais croyais-je à l'époque...

Je me souviens de ce qui suivit comme l'époque la plus heureuse de ma vie, tout était si simple... J'avais ma taverne, mon mari et mon loup... Dolomite incarnait la sagesse et l'exemple, sa parole était sacrée et je ne pouvais même pas imaginer qu'il se trompe sur quoi que ce soit... Je n'avais jamais eut de pére, je n'avais jamais eut de famille... il était tout celà pour moi en plus d'être mon premier amour, le premier à me tenir dans ses bras et à m'aimer... Ce qu'il faisait souvent, sur mes insitations tant j'avais découvert le plaisir des sens...

C'est ainsi que je me retrouvais enceinte... La perspective de fonder enfin une famille, de porter l'enfant de celui que j'aimais plus que ma vie... Je nageais dans le bonheur, un bonheur aveugle et parfait...

C'est alors que Dolomite voulu partir sur les routes. Un rodeur ne reste pas longtemps en place et le mien avait besoin de ses voyages mais nous ne pouvions imaginer d'être séparés ne serait-ce qu'une poignée de jours... Je lui suivi donc dans ce "tour du Limousin"...

Nous partimes donc et un jour... Dolomite me présenta une femme... enceinte comme moi... Il me dit être le pére de l'enfant qu'elle attendait... qu'il m'aimait et qu'il ne l'avait touché elle qu'une seule nuit ou pris de besoin il l'avait rencontré dans la forêt... Elle se nommait Angedelune et... pour ne pas priver Dolomite de ses enfants, j'acceptais de la considérer comme ma soeur de coeur et de lui faire une place dans notre vie... J'accouchais ses enfants, car elle eut des jumeaux... Tanis et Eléa... Et le lendemain, je donnais le jour à Barahir...

Nous vécumes ainsi ... étrange ménage à trois... et moi dans mon aveuglement... jamais je ne serais permis de croire que Dolomite se relevait la nuit pour visiter la couche d'Ange...

Les années passérent, aportant leur lot d'épreuves, de larmes et de joies..; Aliènaure vit encore le jour à Chalon avant que Dolomite ne souhaite quitter la Bourgogne et ne nous conduise en Poitou. La Rochelle... je voyais l'océan pour la premiére fois mais je ne me sentais pas chez moi... j'étais malheureuse sans vouloir l'avouer à mon mari...

C'est alors que les routes du Limousin s'ouvrirent et nous apprimes que nos amis de Tonnerre s'y installaient massivement... Je le suppliais d'accepter de nous installer et il accepta... cap sur Bourganeuf !

Cette nouvelle ére fut décisive pour la suite... je "grandissais" et j'avais de plus en plus de mal à dire "oui" sans poser de questions, de plus en plus de mal à entrainer mes trois enfants, Lunedor naquit à Bourganeuf, sur les routes peu sures ... Les tensions étaient fréquentes et les disputes violentes...

Notre ami Senael me proposa alors de rejoindre sa liste aux comtales, je demandais une petite place, n'ayant aucun attrait pour la politique tout en étant flattée qu'il me pense capable de participer à un programme électoral et j'acceptais... je vis rarement mon mari plus furieux que le soir ou je le lui appris... et le lendemant, j'informais Senael de mon choix de changer d'avis...

Par contre, quand le Masque se mit à sévir en Limousin, que la Milice fit de moi son chef et qu'il fallut combattre... Je ne renoncais pas... Je refusais de baisser les bras et de partir me cacher... J'affrontais le masque, je risquais ma vie et m'affranchissais de la tutelle maritale...

Il ne le supporta pas... et c'est ainsi que je me retrouvais à la Cour des Miracles ou je devais m'entretenir avec mon "meilleur ennemi" je vis mon mari entrer dans une des chambres du Bordel Liquorré avec... avec une rodeuse, une amie...

Je ne pouvais pardonner... je ne pouvais réfréner ma colére et ma haine... Je le défiais et il m'aprit qu'il l'aimait sans vouloir renoncer à moi... et jamais je n'aurais pu accepter ce ménage à trois... Je me voulais seule dans son coeur... Je le forcais à choisir, de maniére brutale...

Enfonçant dans le ventre de cette femme, une dague, sentant sa propre lame s'enfoncer dans le mien... Dolomite dut choisir et si beaucoup de plaies se sont refermées depuis... je n'oublierai jamais ma douleur, le voyant s'en aller avec elle dans les bras tandis que je me vidais de mon sang dans un caniveau de la Cour...

J'aurais voulu mourrir mais l'idée qu'ils gagnent, qu'ils puissent jouir de ma mort et l'évidence que je n'étais rien de plus qu'une loque que l'on déchire et que l'on jette... Je redressais la tête, mes blessures soignées par un des hommes du Masque, je rentrais en Limousin... mettre un point final à cette histoire, à mon unique mariage...

Dans une derniére confrontation, Dolomite m'avoua n'avoir jamais cessé de coucher avec Ange, lui avoir fait un autre enfant, avoir couché avec chacune de celles que je nommais des "amies" et qu'au gré de nos voyages, il culbuta joyausement les destinataires de nos marchandises... Je n'étais pas seulement humiliée, je comprenais que je n'avais jamais rien été de plus qu'un pantin docile...

Ce que je jurais de ne plus être... plus jamais... plus jamais je n'aurais confiance, plus jamais je ne croirais en l'amour... Je serai forte et je me battrai pour faire entendre ma voix... Je serai la Malemort, celle que rien n'atteint... Et mes larmes, mes cicatrices... nul ne pourrait plus jamais s'en repétre...

Je ne crois pas avoir brisé ce serment, je suis devenue forte oui, je me suis battue et j'ai souvent gagné... J'ai pu offrir à mes enfants une vie meilleure, protégée et riche... J'ai offert mon coeur à mon Comté et il a fait de moi une noble... si éloignée de la tavferne rampante, de la femme bafouée et de cette épave abandonnée dans un caniveau...

On ne doit pas, cependant, pouvoir se priver d'espoir si aisément et quand, aprés quelques années, je rencontrais le Duc de Touraine... Son élan, son enthousiasme finirent par me persuader que l'amour était possible...

J'avais eut, depuis, d'autres amants, d'autres hommes, j'avais aimé, Bralic, le premier sut ranimer mon coeur, Dragonet lui aussi me fit ce don désintéressé d'amour et de loyauté... mais ni l'un, ni l'autre , contrairement à Fransou ne parrurent incarner l'homme capable de me donner ce foyer que je cherchais tant...

Alors, quand Fransou voulu un enfant... je lui donnais une fille, quand Fransou voulu m'épouser... même si dans ses yeux je voyais sans cesse, déception, mépris et condamnation... j'acceptais...

Je voulais lui prouver, me prouver aussi, que je pouvais être une bonne épouse, que je n'étais pas une trainée passant de couches en couches... Je voulais être son épouse et qu'il puise dire que j'étais une épouse exemplaire...

La guerre éclata et retarda le mariage... Je partais en Anjou et vu vite prisonniére... plus d'un mois en geôles... un mois sans une lettre, sans nouvelles... Alors même que j'avais appris peu de temps avant ma capture, de la bouche même de sa maitresse, que Fransou m'avait trompé...

S'en était trop... il m'avait blamée, m'avait humiliée et je m'étais sentie sale sous ses yeux... alors même que lui... lui aussi m'avait menti et bafoué...

Je faisais une croix sur Fransou et sur toute expoir d'être un jour une épouse... on ne peut tout avoir et je n'étais pas faites pour l'amour ou encore moins pour un foyer...

Les rêves de l'enfant sans mémoires étaient toujours peuplé d'une maison chaleureuse... ce foyer, sur et intime... ne sera jamais à l'image de mes rêves... Mais malgré tout, j'aurais reçu le présent inestimable de mes enfants alors... qu'importe si aux yeux des hommes je reste une simple passade ou au mieux un objet de conquête que l'on culbute et que l'on posséde...

Je ne crois plus en l'amour loyal... je ne crois plus pouvoir être aimée sans être trompée ou manipulée... L'amour... n'est pas pour moi et c'est de ma faute...

Je sais... ce que je suis... ce que j'incarne...

Et je sais par dessus tout que si je venais une nouvelle fois à me tromper... je ne survivrai pas à une nouvelle trahison...

La jeune femme de Tonnerre disait "omnia vincit amor"... aujourd'hui... je sais que... la derniére erreur est celle qui tue...
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